Un an, voilà un an qu'ils partageaient cette vie commune. Cet amour rempli de joies et de haines, de peurs et de bonheur. Il devenait de plus en plus étouffé par cette relation qui le hantait, qui devenait de plus en plus oppressante pour lui. Il l'aimait toujours, mais plus comme avant. Il ne voulait pas lui faire de la peine, il cherchait les mots, le bon moment pour lui dire qu'il n'étaient en fait pas fait pour être ensembles. Les jours passaient et devenaient monotones, il revenait tard après quelques verres et plongeait dans un profond sommeil jusqu'au petit matin. Elle n'aimait pas son attitude, son absence, elle sentait que c'était mauvais signe. Un soir, Peter ne rentra pas. Il était dans un état, on aurait dit une loque. Sa vue était brouillé, un bourdonnement dans les oreilles. Il se leva difficilement et alla s'asseoir sur un des sièges au près d'une jeune femme. Il essaya de distinguer les moindres traits de son visage malgré les effets de l'alcool, il pouvait apercevoir ses lèvres pulpeuses et ses yeux de biches. Elle était belle, très belle. Il continua de la fixer sans cligner des yeux. Elle le regarda sans craintes. C'était presque un jeu, un jeu de regards. Furtif et énigmatique. La demoiselle se rapprocha et souri bêtement en voyant son état. Elle demanda de sa douce voix ce qui lui arrivait, pourquoi était-il là? Était-il alcoolique? Elle était bien curieuse, mais ça amusa le jeune brun. Il raconta un peu près toute sa vie en l'espace de quelques minutes, il décrivait même les détails sous les quelques larmes qui coulaient sur ses joues. Il ne savait pas pourquoi il pleurait, peut-être parce qu'il était bourrer, peut-être parce qu'il était en colère contre sa vie, contre ses parents qui l'avaient obligés d’arrêter ses études pour s'occuper de son frère et sa sœur. Il était en colère. Elle l'écouta jusqu'au bout et quand il eu fini son discours, elle l'attrapa pour le prendre dans ses bras. Elle frotta les quelques larmes de Peter avant de prononcer quelques mots. - Il faut que tu remontes la pente, c'est du passé. Je suis certaine que dans quelques années, tu auras ce restaurant, ton restaurant si tu continues à croire en tes rêves. - Son discours était comme une bénédiction, un poème susurrer à l'oreille. Il venait tout juste de se rencontrer, mais c'était comme si ils avaient toujours été amis, des amis proches. Il lui demanda son nom, mais elle n'eu même pas le temps de lui dire qu'il s'était endormi sur elle. Sur cet ange tomber du ciel.